Sous chênes 2
Rubrique pour apprendre en s'amusant. On poste des photos de champignons déjà déterminés sans en donner le nom...
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Salut les amicologues,
voici un spécimen de Bolet magnifique à l'oeil, assez simple pour des amicologues comme vous.
Simon
voici un spécimen de Bolet magnifique à l'oeil, assez simple pour des amicologues comme vous.
Simon
Modifié en dernier par Simon le 02 sept. 2008, 19:33, modifié 1 fois.
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C'est vrai que ce sont de très beaux bolets...
Le bleuissement net et rapide situe ce bolet dans le groupe des bolets dits "salissants", et c'est sans doute le plus commun d'entre eux, très variable de couleur, et pour lequel plusieurs formes de coloration ont été décrites.
Pour le reste, je laisse chercher !
Amitiés, Guillaume.
Le bleuissement net et rapide situe ce bolet dans le groupe des bolets dits "salissants", et c'est sans doute le plus commun d'entre eux, très variable de couleur, et pour lequel plusieurs formes de coloration ont été décrites.
Pour le reste, je laisse chercher !
Amitiés, Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
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Enfin, là, ce n'sont vraiment des espèces à part entière... ici, je pensais plutôt aux variétés xanthopurpureus et polypurpureus :)
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
Salut les amicologues,
je pensais au Boletus rhodopurpureus, dit "comestible" non ?
Simon
je pensais au Boletus rhodopurpureus, dit "comestible" non ?
Simon
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C'est bien rhodopurpureus, pas de problème, mais il fait partie des bolets "suspects"... mieux vaut donc ne pas le consommer, ou alors que bien cuit... et uniquement en période de famine :) !
Cela dit, il est parfois consommé bien cuit sans problème apparent.
Guillaume.
Cela dit, il est parfois consommé bien cuit sans problème apparent.
Guillaume.
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Guillaume Eyssartier a écrit :Enfin, là, ce n'sont vraiment des espèces à part entière... ici, je pensais plutôt aux variétés xanthopurpureus et polypurpureus :)Il faut dire que je me suis fourvoyé en étant pas assez attentif aux différents caractéres...je pensais tout bêtement à B.luridus !, mais c'est effectivement B.rhodopurpureus, et il est vrai que cette espèce présente un grand polychromisme.
Cependant, et en ce qui concerne B.luridus, Pierre Roux parle de "forme" lupinus et de "variété" pour B.rubriceps et erythroteron, ce qui m'étonne un peu également...mais je ne suis pas dans la confidence des généticiens.
Eventuellement Guillaume, si tu as le temps, pourrais tu nous dire la différence qu'il y a entre "forme" et "variété"...j'ai peur que la simple intuition ne suffise pas !
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reginald1
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Fichtre, voilà une question embarassante (au passage, Pierre a dû s'emmêler les pinceaux).
Les rangs infraspécifiques ne sont globalement pas définis, avec comme seule exception notable la sous-espèce (subsp.), qui ne s'utilise que pour des taxons "géographiques", lorsque la barrière d'interfécondité est supposée rompue : par exemple, un taxon qui existe sur un continent et que l'on retrouve sur un autre continent.
Normalement, la variété diffère plus du type que la forme, mais tout cela est très subjectif, et j'avoue que les mycologues qui s'amusent à réaliser des nouvelles combinaisons de forme à variété et vice-versa ont vraiment du temps à perdre ! Ce qui compte, c'est de marquer les différences, quel que soit le rang que l'on adopte.
J'espère que cela répond au moins un peu à tes interrogations. N'hésite pas si d'autres questions viennent !
Guillaume.
Les rangs infraspécifiques ne sont globalement pas définis, avec comme seule exception notable la sous-espèce (subsp.), qui ne s'utilise que pour des taxons "géographiques", lorsque la barrière d'interfécondité est supposée rompue : par exemple, un taxon qui existe sur un continent et que l'on retrouve sur un autre continent.
Normalement, la variété diffère plus du type que la forme, mais tout cela est très subjectif, et j'avoue que les mycologues qui s'amusent à réaliser des nouvelles combinaisons de forme à variété et vice-versa ont vraiment du temps à perdre ! Ce qui compte, c'est de marquer les différences, quel que soit le rang que l'on adopte.
J'espère que cela répond au moins un peu à tes interrogations. N'hésite pas si d'autres questions viennent !
Guillaume.
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Pour Reginald : non, ce n'est pas possible. Dans ces gros bolets à pores rouges, il faut distiguer le groupe dit des "salissants", ainsi nommés parce que l'on ne peut pas les toucher sans qu'ils bleuissent très fortement sur toutes leurs parties. Ce groupe comprend rhodopurpureus justement, mais aussi luteocupreus, xanthocyaneus, torosus, ou encore luridus. L'autre groupe est formé de bolets qui bleuissent très peu, ou pas dans toutes les parties : on y trouve satanas, rhodoxanthus, lupinus et... legaliae parmi d'autres.
Ici le bleuissement très intense élimine donc le groupe de satanas.
Amitiés, Guillaume.
Ici le bleuissement très intense élimine donc le groupe de satanas.
Amitiés, Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
Merci Guillaume pour ta réponse. Tout cela n'est pas très simple en effet. Ne serait ce que le concept de sous-espèce !...si il y a spéciation allopatrique et que la barrière de l'interfécondité est "supposée" rompue pourquoi ne pas s'arrêter à la notion d'espèce (qui elle même est souvent remise en question ces derniers temps...). Mais peut être que c'est dans le "supposé" que réside la mystère des "sous-espèces"...
Bon, je dois te paraître bien naïf avec mes questions !...
Bon, je dois te paraître bien naïf avec mes questions !...
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Ce n'est pas naïf du tout. Certains biologistes, comme Edward O. Wilson, par exemple, soutiennent que l'on peut parler d'espèce à partir du moment ou une barrière, peu importe sa nature (donc géographique par exemple), a rompu le flux de gènes : c'est une conception évidemment soutenable. Mais on peut aussi démontrer, et le mycologue Ronald H. Petersen s'y emploie depuis longtemps, que nombre de champignons que l'on retrouve un peu partout dans le monde, comme par exemple Schizophyllum commune, forment des populations qui, si elles sont effectivement génétiquement différentes et donc que leur divergence a débuté, sont encore interfertiles : il est donc difficile, dans ces conditions, de parler d'espèce, et le concept de sous-espèce est bien adapté.
De plus, nombre d'articles démontrent que la barrrière génétique d'interstérilité apparaît à peu près n'importe quand, et qu'elle n'est pas nécessairement accompagnée de variations morhologiques : le cas des "espèces jumelles", par exemple, est évidemment troublant (il en existe dans les psathyrelles, notamment).
Bref, les morphologistes que nous sommes ont de beaux jours devant eux !
Guillaume.
De plus, nombre d'articles démontrent que la barrrière génétique d'interstérilité apparaît à peu près n'importe quand, et qu'elle n'est pas nécessairement accompagnée de variations morhologiques : le cas des "espèces jumelles", par exemple, est évidemment troublant (il en existe dans les psathyrelles, notamment).
Bref, les morphologistes que nous sommes ont de beaux jours devant eux !
Guillaume.
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reginald1
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