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[Lichenomphalia umbellifera] Série 9

Posté : 25 juin 2008, 21:21
par Guillaume Eyssartier
Je finis avec un dur, mais très intéressant... Vous avez tout sur la photo, en observant bien, pour au moins vous douter de ce que cela peut être.

Re: Série 9

Posté : 25 juin 2008, 21:26
par Félicien
Lichenomphalia ?

Re: Série 9

Posté : 25 juin 2008, 22:14
par Guillaume Eyssartier
Eh ben, chapeau... C'est bien ça ! Je ne sais pas si je pourrais t'apprendre grand-chose !

Re: Série 9

Posté : 25 juin 2008, 22:21
par Félicien
J'ai un peu triché, on a eu des photos sur le forum tout récemment: http://www.champis.net/forums/viewtopic.php?f=1&t=1739

Re: Série 9

Posté : 25 juin 2008, 23:14
par Guillaume Eyssartier
C'est d'autant plus fort que le champignon auquel tu renvoies n'est pas un Lichenomphalia, mais sans doute Omphalina peltigerina !

Les Lichenomphalia SONT des lichens, Omphalina peltigerina pousse SUR des lichens. Les Peltigera sont des ascolichens, et les fructufucations ressemblent donc à de petites pézizes.

Re: Série 9

Posté : 26 juin 2008, 09:16
par Félicien
Guillaume Eyssartier a écrit :
C'est d'autant plus fort que le champignon auquel tu renvoies n'est pas un Lichenomphalia, mais sans doute Omphalina peltigerina !
LA CLASSE !!!

Re: Série 9

Posté : 26 juin 2008, 09:29
par Guillaume Eyssartier
Il fallait évidemment lire, dans mon précédent message, "fructifications" et non "fructufucations" :)...

Pour les basidiolichens, je colle ci-dessous l'extrait d'un article que j'ai publié il y a quelques temps, ça pourrait intéresser certains d'entre vous. J'ai supprimé les parties trop techniques. Si vous avez des questions, n'hésitez pas :

Les lichens sont des organismes chimériques (SELOSSE, 2000) formés par l’association d’un champignon et d’une algue ou d’une
cyanobactérie. Cette symbiose les rend bien adaptés aux conditions climatiques difficiles, en particulier à celles des climats arctiques (OHENOJA, 1971 ; HØILAND, 1987). Pour plus de 98 % d’entre eux, le partenaire fongique (nommé parfois « mycobionte ») est un ascomycète et, d’un autre côté, plus de 40 % des ascomycètes sont lichénisés (HAWKSWORTH et coll., 1995). Il a été démontré que cette association symbiotique est apparue plusieurs fois de façon indépendante au cours des temps géologiques (GARGAS et coll., 1995) : les lichens, tels que nous concevons ce groupe aujourd’hui sont donc manifestement polyphylétiques.
La symbiose lichénique chez les basidiomycètes lamellés semble par contre n’être apparue qu’une seule fois (OBERWINKLER, 1984 ; REDHEAD & KUYPER, 1987 ; GARGAS et coll., 1995 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; MONCALVO et coll., 2002 ; REDHEAD et coll., 2002) . Elle est aussi apparue au moins deux autres fois chez les homobasidiomycètes (voir GARGAS et coll., 1995 ; MONCALVO et coll., 2002), dans les genres Dictyonema C. Agardh et Kunth (Atheliaceae) et Multiclavula R. H. Petersen (Cantharellaceae). Certains champignons « imparfaits » sont aussi lichénisés, comme ceux appartenant aux genres Blarneya D. Hawksw., Coppins et P. James et Cystocoleus Thwaites. Cette association semble en outre être stable alors que, chez les ascomycètes, la majorité des genres actuels non symbiotes proviendraient d’ancêtres lichénisés (LUTZONI et coll., 2001).
Les actuelles « Omphalina » vivant en symbiose sont donc toutes issues d’un ancêtre commun direct — elles sont monophylétiques — et il est raisonnable de leur appliquer un nom de genre propre. Le nom Phytoconis Bory a été proposé par REDHEAD & KUYPER (1987), mais il a été rejeté dans la dernière version du Code de nomenclature botanique, tout comme Botrydina Bréb. et Coriscium Vain. (GREUTER et coll., 2000).

Le genre Lichenomphalia
REDHEAD et coll. (2002, p. 30 et 36) ont proposé le nom Lichenomphalia pour les basidiolichens ayant pour partenaire fongique un champignon omphaloïde (type Lichenomphalia hudsoniana (Jennings) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys). [...]
Le genre Lichenomphalia comporte aujourd’hui huit ou neuf espèces en Europe, suivant que l’on considère Omphalina meridionalis Contu et La Rocca comme synonyme de Lichenomphalia grisella (P. Karst.) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys (REDHEAD et coll., 2002) ou bien comme espèce distincte (CONTU & LA ROCCA, 1999 ; BARRASA & ESTEVE-RAVENTOS, 2000 ; BARRASA & RICO 2001). Notons à ce sujet que LUTZONI (1997) a démontré que sous le nom de L. grisella (P. Karst.) Redhead, Lutzoni, Moncalvo et Vilgalys se cachaient probablement plusieurs taxons distincts difficiles à dissocier les uns des autres.
L’algue associée est toujours Coccomyxa icmadophilae Jaag (LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; REDHEAD et coll., 2002), et les thalles des lichens correspondants sont crustacé-granuleux et correspondent à l’ancien genre Botrydina , ou squamuleux et étaient jadis placés dans le genre Coriscium. JØRGENSEN (1989) a aussi décrit un Omphalina foliacea P. M. Jørg. à thalle nettement foliacé, mais aucun carpophore de cette espèce n’a à ce jour été récolté, et l’appartenance de cette espèce au genre Lichenomphalia reste donc à démontrer. Il semble, à ce propos, que les thalles vésiculeux-globuleux représentent un caractère ancestral par rapport aux thalles squamuleux, manifestement apparus plus récemment dans ce groupe (LUTZONI & VILGALYS, 1995).
L’association lichénique entraîne une accélération générale de l’évolution du génome du champignon, probablement due au fait que le mycélium, normalement souterrain, se retrouve soudain à la surface du sol et donc exposé à la déshydratation, au rayonnement solaire et aux ultraviolets (LUTZONI & PAGEL, 1997).
La parthénogenèse est sans doute la règle dans la reproduction de ces espèces lichénisés (LAMOURE, 1968, 1969, 1993 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995 ; LUTZONI & PAGEL, 1997) : la grande majorité des carpophores sont uninucléés et tétrasporiques, bien qu’il existe des carpophores dicaryotiques morphologiquement inséparables (LAMOURE, 1993). Il semble que la sélection de la reproduction asexuée pour au moins un des partenaires soit inhérente à la vie symbiotique, tout comme la sélection de la reproduction sexuée pour les deux organismes est inhérente au parasitisme (LAW & LEWIS, 1983 ; LUTZONI & VILGALYS, 1995).

Re: Série 9

Posté : 26 juin 2008, 09:39
par verarl
Merci Guillaume.

Re: Série 9

Posté : 26 juin 2008, 10:21
par Toño
Estupendo artículo; lo conocía del tomo 120 de la SMF, que me lo recomendó mi amigo Patrice.

Gracias por compartir sus conocimientos.
Las fotos coincido con los compañeros en que son estupendas.

Amicalement
Antonio

Re: Série 9

Posté : 26 juin 2008, 10:24
par Guillaume Eyssartier
Merci, c'est gentil...

Guillaume.

Re: Série 9: Lichenomphalia umbellifera

Posté : 05 juil. 2008, 16:54
par jlouis
Je suis desolé de faire remonter les vieux message mais comme cela m'interresse
Je crois que Omphalina peltigerina remagné en 94 qui vient effectivement sur certaine Peltigera et classé dans les Tricholomatacae
Si je ne me trompe.

Comme l'a expliqué Guillaume les termes de Botrydina et Coriscium était en effet donné à des lichens steriles et donc en position systématique incertaines.
Néanmoins les termes sont encores utilisable pour reconnaitre le type de thalle. "colonisé par les Basidio lichenisant
Le type Botrydina est une forme de lichen ou plus correctement nommé thalle, crustacés vert granuleux et légerement gélatineux a l'état humide
alors que le type Coriscium est plutôt de type squamuleux. Le type de thalle est nécessaire pour la détermination de l' espèce...


amicalement

jlouis

Re: Série 9: Lichenomphalia umbellifera

Posté : 05 juil. 2008, 20:56
par Guillaume Eyssartier
Néanmoins les termes sont encores utilisable pour reconnaitre le type de thalle
Certes, mais comme il s'agit du même organisme, c'est assez trompeur... et cela trompe beaucoup de monde ! Il vaut probablement mieux, à mon avis, s'en tenir à la description brute des thalles lorsque cela est nécessaire (crustacé-granuleux ou squamuleux) plutôt que de leur appliquer des noms latins distincts. C'est d'ailleurs comme cela que l'on procède pour les ascolichens, si je ne me trompe !

Amitiés, Guillaume.

Re: Série 9: Lichenomphalia umbellifera

Posté : 06 juil. 2008, 15:29
par jlouis
C'est vrai et je suis entierement d'accord avec toi gardons les "mot latin pour les espèces
Mais je ne t'apprendrai pas, que pour certain basidio et et notament au niveau des Uredinales ou Ustilaginales
par exemple certain mot latin conservé, nous embetes encores...Mais bon on fait avec...

amitié
jlouis