Google se lance-t-il dans les champignons ?
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Bonjour à tous,
je voulais vous partager une petite expérience que je viens de réaliser avec mon smartphone :
Google a sorti en 2017 l'application Google Lens, qui permet en gros de faire de la reconnaissance d'images. Prendre une carte de visite en photo pour rechercher directement l'entreprise, prendre un bâtiment en photo pour avoir plus d'informations dessus, ...
J'ai voulu voir ce que ça donne si on lui met les photos de champignons du GEPR (je le testerai une prochaine fois sur le terrain).
Gomphidius glutinosus : Il a déjà trouvé que c'était un champignon (manquerait plus que ça), et propose le genre Gomphidius en 1er, puis les agarics.
Gymnopilus picreus : Ici, il se plante totalement en confondant avec Naucoria.
Hygrophoropsis auranticaca : La fausse chanterelle est directement identifiée ici.
Boletus aerus : Un peu léger comme identification pour le Boletus aerus...
Laccaria amethystina : Pas de doutes sur le lactaire améthyste non plus.
Il se débrouille plutôt pas mal sur les identifications donc.
Loin de moi l'idée de penser que ça remplacera les bons vieux livres et l'analyse humaine, et qu'on peut se fier à 100% sur les résultats. Mais bon je pense que c'est suffisamment intéressant pour le partager sur ce forum... A suivre ? ;)
(et sinon, Qwant est une bonne alternative pour ceux qui souhaitent éviter Google ! A quand Qwant Lens ? )
Simon
(Et ça marche aussi avec les plantes...)
je voulais vous partager une petite expérience que je viens de réaliser avec mon smartphone :
Google a sorti en 2017 l'application Google Lens, qui permet en gros de faire de la reconnaissance d'images. Prendre une carte de visite en photo pour rechercher directement l'entreprise, prendre un bâtiment en photo pour avoir plus d'informations dessus, ...
J'ai voulu voir ce que ça donne si on lui met les photos de champignons du GEPR (je le testerai une prochaine fois sur le terrain).
Gomphidius glutinosus : Il a déjà trouvé que c'était un champignon (manquerait plus que ça), et propose le genre Gomphidius en 1er, puis les agarics.
Gymnopilus picreus : Ici, il se plante totalement en confondant avec Naucoria.
Hygrophoropsis auranticaca : La fausse chanterelle est directement identifiée ici.
Boletus aerus : Un peu léger comme identification pour le Boletus aerus...
Laccaria amethystina : Pas de doutes sur le lactaire améthyste non plus.
Il se débrouille plutôt pas mal sur les identifications donc.
Loin de moi l'idée de penser que ça remplacera les bons vieux livres et l'analyse humaine, et qu'on peut se fier à 100% sur les résultats. Mais bon je pense que c'est suffisamment intéressant pour le partager sur ce forum... A suivre ? ;)
(et sinon, Qwant est une bonne alternative pour ceux qui souhaitent éviter Google ! A quand Qwant Lens ? )
Simon
(Et ça marche aussi avec les plantes...)
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Tout à fait d'accord avec ça, Fouad !
C'était pour voir comment ça réagissait. Pas de doute sur le fait que c'est à éviter pour identifier. Et puis j'ai été gentil dans les photos, je pense qu'il se serait cassé les dents sur les russules
C'est avant tout par curiosité. J'en reste néanmoins assez impressionné par les résultats, notamment sur des araignées que j'ai "scanné" dans ma cave et dont j'avais du mal à identifier !
C'était pour voir comment ça réagissait. Pas de doute sur le fait que c'est à éviter pour identifier. Et puis j'ai été gentil dans les photos, je pense qu'il se serait cassé les dents sur les russules
C'est avant tout par curiosité. J'en reste néanmoins assez impressionné par les résultats, notamment sur des araignées que j'ai "scanné" dans ma cave et dont j'avais du mal à identifier !
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Bonjour, ça paraît comme ça génial au premier abord. Il y a la même chose en botanique avec PlantNet. Du coup, chacun se prend pour un botaniste émérite, et se passe allègrement des livres tout en se moquant allègrement de ces derniers, destinés, selon eux, aux professeurs Tournesol.
http://www.francini-mycologie.fr/index.html • Myco-botaniste passionné! • Nikon D90 - F-S DX 18-200 mm f:3,5/5,6 G ED VRII - AF-S Nikkor 105 mm macro f:2.8 G ED - Micro Nikkor 60 mm f:2.8
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castor74 a écrit :Bonjour, ça paraît comme ça génial au premier abord. Il y a la même chose en botanique avec PlantNet. Du coup, chacun se prend pour un botaniste émérite, et se passe allègrement des livres tout en se moquant allègrement de ces derniers, destinés, selon eux, aux professeurs Tournesol.Il ne faudrait quand même pas mettre dans le même panier Google et le projet Floris'Tic, à l'origine de PlantNet, et derrière lequel existe un véritable projet scientifique appuyé par Agropolis Fondation, Tela Botanica, l'INRIA, le CIRAD, le CNRS.
Le but est quand même que des chercheurs examinent les données fournies par les utilisateurs pour assurer un suivi de l'évolution de la flore dans le monde.
J'utilise PlantNet régulièrement pour répertorier les "sauvages des rues", et ça ne m'empêche pas de consulter ma Flora Gallica
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Effectivement, autant la détermination sur simple photo confine au ridicule quand on sait le nombre de critères parfois nécessaires (au hasard : habitat, odeur, saveur, changement de couleur, réaction aux réactifs - sans même parler de l'aspect des spores, du pore germinatif ou de la forme des poils ou des cystides !), autant il existe et existera de plus en plus avec l'intelligence artificielle des aides à la détermination qu'on ne peut pas balayer d'un revers de main. Même chose évidemment pour les végétaux ou les animaux.
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J'ai proposé il y a quelque temps à mes collègues de l'AMAP qui développent PlantNet de faire un ChampiNet avec la base de photos de Myco-DB.
Ils sont réticents, surtout pour de questions de responsabilité juridique en cas de mauvais usage et d'intoxication... Mais a priori ça devrait marcher aussi bien que PlantNet si la base de données pour l'apprentissage du logiciel est assez riche et robuste. Peut-être un projet pour la SMF qui saura les convaincre ?
Hervé
Ils sont réticents, surtout pour de questions de responsabilité juridique en cas de mauvais usage et d'intoxication... Mais a priori ça devrait marcher aussi bien que PlantNet si la base de données pour l'apprentissage du logiciel est assez riche et robuste. Peut-être un projet pour la SMF qui saura les convaincre ?
Hervé
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En fait, Google ne se lance absolument pas dans les champignons ! Google a mis au point cette application de reconnaissance d'objet afin de tester les limites du deep learning. Cela marche avec tout et effectivement, des champignons se sont glissés dans les données utilisées pour l'apprentissage. Il utilise probablement les résultats des recherches et les champignons en font partie. Finalement, les résultats pour les champignons ne seront jamais aussi bien que ceux des plantes. La raison étant que la majorité requièrent la microscopie pour leur identification.
Mycologue intégriste radicalisé.
Merci à tous pour vos retours.
Kairos a écrit :Il ne faudrait quand même pas mettre dans le même panier Google et le projet Floris'Tic, à l'origine de PlantNet, et derrière lequel existe un véritable projet scientifique appuyé par Agropolis Fondation, Tela Botanica, l'INRIA, le CIRAD, le CNRS.Tout à fait d'accord. Après, d'un point de vue "utilisateur", l'idée est plutôt la même dans les 2 projets : une aide à l'identification. C'est ce qui se passe avec l'utilisation des données qui diffèrent, et on ne sait pas vraiment ce qu'en fait Google... (Peut-être des données en libre service ? ) Le potentiel de reste énorme, je me suis toujours dit qu'avec les données accumulées sur Google Maps depuis 10 ans, ils pourraient aider les collectivités à l'amélioration de la circulation...
Le but est quand même que des chercheurs examinent les données fournies par les utilisateurs pour assurer un suivi de l'évolution de la flore dans le monde.
NSchwab a écrit :Google a mis au point cette application de reconnaissance d'objet afin de tester les limites du deep learning. Cela marche avec tout et effectivement, des champignons se sont glissés dans les données utilisées pour l'apprentissage. Il utilise probablement les résultats des recherches et les champignons en font partie.Je travaille sur des projets parfois liés à l'intelligence artificielle (en agriculture), et je reste clairement impressionné par le taux de réussite de Lens. Leur base d'apprentissage est évidemment immense (suffit de taper 'champignons' sur Google image pour s'en rendre compte ^^), peut-être même que le GEPR en fait partie... C'est pour ça que j'aimerais le tester sur le terrain.
NSchwab a écrit :Finalement, les résultats pour les champignons ne seront jamais aussi bien que ceux des plantes. La raison étant que la majorité requièrent la microscopie pour leur identification.Pour les plantes de grandes cultures, certains projets de recherche arrivent désormais à identifier les caractères phénotypiques (résistance à la sécheresse, gros légumes, ...) par une analyse spectrale au stade plantule, principalement dans l'infrarouge. Plus besoin de faire pousser la plante pour savoir ce qu'elle va être, avec ces infos. C'est une autre source de données, il faudrait voir si chaque champignon a une signature spectrale spécifique qui pourrait trahir l’espèce et ses caractères microscopiques associés
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